Freud a dit : « Le mal-être provient, à chaque fois, d’un défaut de relation »
Certains individus ont tendance à lier des relations de manière uniquement exclusive. L’autre devient tout pour lui et lui tout pour l’autre, l’un est inclus dans l’autre. Il n’y a plus de place pour le discernement et parfois, une dépendance affective s’installe. On observe plusieurs confusions chez ces profils.
Tout d’abord, ce si grand intérêt à ne faire qu’un nous révèle une incapacité à poser de la distance. L’enfant en fait l’apprentissage tout au long de sa petite enfance et, la manière dont elle sera posée par les parents sera importante. Vient s’y rajouter la perception de l’enfant qui sera plus ou moins juste et réelle. Si la relation de confiance, en lien avec la position de la distance, avec un parent a été mal perçue alors l’enfant et l’adulte qu’il deviendra en gardera de l’angoisse qu’il viendra combler par cette symbiose affective, illusion de sécurité qui n’est pas s’en rappeler la mère et son bébé.
J’ai observé que les relations fusionnelles ne durent pas. A un moment donné plus ou moins long, cette personne si parfaite devient décevante.
Cette propension à transformer le bon en mauvais est un mécanisme de défense. L’idée est : ce qui est en moi est bon et hors de moi mauvais. Après avoir utilisé tout ce qui est satisfaisant chez l’autre alors il ne reste plus que les aspects insatisfaisants dont il est préférable de se débarrasser. Ici, parfois, apparaît le couple bourreau victime et une dépendance affective toxique.
Etre fusionnel c’est aussi voir en l’autre cet être si merveilleux qui me ressemble !! C’est une faille narcissique, une confusion entre le plaisir d’aimer l’autre et la jouissance de s’aimer soi-même. Cette confusion identitaire est régressive et immature. Elle dupe l’individu qui cherche à se narcissiser en permanence dans l’image de l’autre alors qu’elle le prive de la différence qui nous rend tous unique et exceptionnel.
La psychanalyse permet de poser la distance et la différence, ne plus être et faire comme tout le monde. Notre différence est notre part inné et unique dont dispose chaque personne et accepter d’être différent, c’est commencé à être soi-même.
