Une maladie du désir

La dépression apparait après un choc émotionnel qui relie une cause extérieure consciente faisant écho à une cause intérieure inconsciente. C’est un ensemble de symptômes observables comme la tristesse, l’anxiété, les angoisses, la perte d’intérêt ou encore la dévalorisation de soi-même.
Nos désirs sont réduits à néant et l’absence d’appétence fait place à un état complétement dénué d’envies qui met en faillite le système régulateur d’humeur. Tout cela est vécu comme une désillusion de sa propre vie.

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La psychanalyse peut réduire la dépression dont l’origine est souvent dans la petite enfance.

Lors d’une cure psychanalytique, il est question de soulager un moi malade et névrosé par un conflit entre les désirs personnels et les injonctions familiales et de la société, tous les idéaux qui dominent et auxquels nous sommes soumis sans les désirer. Le dépressif a complétement renoncé à son désir, il l’a perdu et l’on est donc au cœur du travail analytique.
Il est intéressant de constater que l’événement conscient déclencheur de la dépression est, pour le plus grand nombre, en lien avec une perte. Cela peut être une séparation amoureuse ou amicale, la non-obtention d’une promotion espérée ou encore un déménagement, un enfant qui quitte le foyer familial etc… Cet idéal perdu est une atteinte à leur moi le plus profond et ils se vivent amputés d'une partie d'eux-mêmes. Le dépressif est donc vulnérable à la perte et son inconscient va s'inscrire dans une confusion perte et manque. Tout l’enjeu de la cure analytique est de replacer l’épisode douloureux dans une notion de manque et non plus de perte d’un idéal irremplaçable dont ils étaient trop dépendants. La perte est irrémédiable et définitive mais le manque est maniable plus souple et réparable. Cette différence permettra, petit à petit, à la personne déprimée de reprendre confiance en elle et elle pourra se reconnecter à son propre désir.

 
chemin oedipe photos sigmund freud

Catherine Cadou

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Je suis diplômée du Centre de formation de psychanalyse et de psychothérapie en tant que psychanalyste et art-thérapeute. Le CFPP d’Avignon a été fondé par Chantal Calatayud, créatrice du site signes et sens. Je suis adhérente à la SFPA.

J’exerce mon métier en respectant la règle fondamentale de la psychanalyse. Je n’ai pas d’obédience principale mais utilise les apports de chacun des maîtres à la psychanalyse.